• Mango apparaît de plus en plus transparent, comme en témoigne l’évolution de son score de Transparency Index par Fashion Revolution, passant de 22% en 2020 à 49% en 2023.
• Mango a publié un rapport RSE en 2022 rendant partiellement accessibles des données sur le recensement de la chaîne de valeur, concernant les rangs 1 à 3.
• La production des matières premières et la confection des produits se concentrent en Asie, essentiellement en Chine et au Bangladesh où la fabrication est particulièrement gourmande en énergies fossiles.
• L’usage de matières issues de la pétrochimie est prédominant. D’après leur rapport RSE de 2022, 41% des fibres utilisées sont synthétiques.
• Les écarts de rémunération entre la main d’œuvre et la direction sont importants : le salaire moyen bangladais avoisine les 3 000 euros par an, alors que la rémunération annuelle moyenne déclarée des 4 membres masculins du board s’élève à 1 610 061 euros, soit environ 536 fois plus que les ouvrier.e.s bangladais.e.s. 
• Absence d’information au sujet du nombre de références proposées chaque année et du rythme des collections.

D’après nos recherches associant les données rendues disponibles par la marque, le travail d’ONG (Fashion Revolution, Fair Wear… etc) et une méta-analyse des articles disponibles en ligne, notre avis est le suivant :  

• Mango au premier abord semble présenter des objectifs de RSE à long terme et proposer des capsules considérées “éco-responsables” qui peuvent être rassurantes. Cependant, de nombreux efforts restent à fournir, tant sur la composition des vêtements que sur le pays de fabrication ou la quantité de produits annuels. Par la quantité de pièces mises sur le marché chaque année, une marque de fast fashion ne peut pas être responsable, par définition. 
• Par ailleurs, recenser ses fournisseurs n’apporte aucune information sur les conditions de travail des salarié.e.s qui ne sont pas audités par des organismes tiers. 
• Enfin, dans un communiqué de décembre 2022, on apprend que Mango consacre 20 personnes à la transformation environnementale de la marque, soit environ 0,14% du total des employé.e.s. 
• La stratégie RSE publiquement révélée nous semble malheureusement être un effet d’annonce.