Les biomatériaux en mycélium sont-ils une solution prometteuse pour la mode ?

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Coup de buzz ou coup de génie ? Le mycélium est souvent présenté comme une alternative prometteuse au plastique dans la confection d’objets utilitaires. Tout y passe : emballages, mobilier, mais aussi vêtements. En attendant, le mycélium occupe plus de place dans les pages de nos médias que dans nos intérieurs. Derrière les promesses et la hype, où en sont vraiment ces projets de R&D ? Verra-t-on bientôt le mycélium s’étendre à nos armoires ? 

Voilà déjà près de 20 ans que le mycélium est utilisé à titre expérimental dans le champ du design et de l’architecture et qu’il suscite l'intérêt des visiteurs·ses aux grands rendez-vous du milieu, Biennale de Venise, Paris Design Week, etc.

Biomatériaux en mycélium : de quoi parle-t-on ?

Mycélium, fungi, champignons… Quelles différences et de quoi parle-t-on ? Attention à ne pas tout confondre. Le mycélium correspond à ce qu’on appelle “blanc de champignon” dans le langage courant. Qualifiée de bio-ingénierie ou encore de myco-fabrication, sa confection consiste à exploiter le potentiel qu’ont certains champignons à dégrader le bois pour en métaboliser les nutriments et, in fine, permettre la réalisation de nouveaux matériaux composites. C’est une révolution : le matériau n’est plus fabriqué, assemblé, tissé. Il pousse. 

Comment les néo-matériaux en mycélium sont-ils cultivés ? 

Pour faire pousser la matière, une espèce fongique est introduite sur un substrat, généralement des déchets agricoles ou issus de l’industrie du bois adjoint à de l’eau. Là aussi, ce serait une autre révolution : le mycélium se fabrique facilement et rapidement. Les matériaux sont simples à trouver, une balade en forêt ou dans un champ suffit : un échantillon d'un champignon capable de dégrader le bois, comme le pleurote ou le polypore versicolore, du bois mort et de l'eau de pluie. Les conditions de départ en matière d’humidité, d’oxygène et de lumière sont faciles à atteindre. 

Crédit : Adrien Rigobello

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