Le Comité Colbert dédie sa dernière publication aux méthodes de développement durable de 93 maisons de luxe françaises. Dans ces pages, l’association dresse un bilan des actions de ses membres sur toute la chaîne de valeur, de la gestion des ressources humaines au sourcing des matières premières, en passant par l’éco-conception, le transport et le service après-vente à travers des exemples concrets.
Valoriser les engagements des maisons de luxe françaises pour la mode durable
Dans une nouvelle édition de son magazine, le Comité Colbert présente une nouvelle vision collective des initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) du luxe. A la base de ce travail de synthèse : un questionnaire envoyé aux maisons, notamment les géants du luxe comme Louis Vuitton, Balenciaga et Chanel. Intitulé “French Luxury is reinventing the life cycle of products“, ce livret consacré aux engagements ESG des maisons de luxe dresse le bilan des actions de ses membres sur l’ensemble de la chaîne de valeurs. Le Comité Colbert a choisi les États-Unis, premier marché de l’industrie du luxe, pour diffuser en avant-première ce magazine. Des initiatives de base (préservation des ressources, réduction des emballages) aux démarches bien plus poussées comme l’upcycling, la réparation et, surtout, un suivi transparent de la chaîne d’approvisionnement, le Comité Colbert met en lumière différentes méthodes pour améliorer le cycle de vie des produits.
Des chiffres clés du développement durable dans le luxe français
Parmi les conclusions clés du rapport, on note que 96 % des entreprises membres travaillent à réduire leur empreinte carbone, que 89 % agissent en matière de biodiversité et que 100 % ont mis en place une politique de réduction et de valorisation des déchets. Le Comité Colbert met également en lumière les résultats tangibles obtenus par ses membres. Par exemple, Hermès a effectué plus de 200 000 réparations dans son atelier en 2022, et Celine a recyclé 100 % des articles invendus. Chez Chloé, les articles à faible impact environnemental représentent 60 % de ses lignes prêt-à-porter. Le groupe Kering s’est également fixé pour objectif de réduire les émissions de carbone absolues de 40 % d’ici 2035.
Dans sa publication, le Comité Colbert présente une série de portraits d’employé·es du luxe. L’objectif : démontrer que ces professionnel·les peuvent injecter de nouvelles perspectives et initiatives dans leurs maisons et inciter au partage de bonnes idées, à l’émergence d’une pratique transversale de la durabilité. On peut y lire, par exemple, l’histoire d’un gestionnaire de boutique actif au sein du Comité Diversité et Inclusion de Christian Louboutin, d’un premier d’atelier chez Christian Dior Couture qui partage son expertise avec les jeunes depuis plus de quinze ans, ou d’une cheffe de projet packaging qui supervise la transition vers des emballages plus responsables chez Chanel.