Pendant 12 ans, le coton ouzbek a été boycotté par plus de 330 marques de mode. Une décision appelée par la coalition Cotton Campaign, dûe au travail forcé de la population locale, organisé par le gouvernement qui forçait 1 million de personnes, dont des enfants, à le récolter chaque année. Depuis 2017, un nouveau gouvernement a lancé une vaste réforme du pays et de l’industrie textile pour s’aligner sur les normes internationales. Le programme a permis des avancées saluées par les ONGs et amené une levée du boycott en 2022. Ainsi, les marques peuvent-elles désormais sereinement sourcer leur coton en Ouzbékistan ? A quoi doivent-elles être attentives sur le plan social et écologique ? Quels sont les avantages locaux ? Décryptage
La vigilance reste de mise, mais sourcer son coton en Ouzbékistan redevient aujourd’hui une option envisageable. C’est en tout cas ce que défend Navbakhor Boudot, fondatrice de Bahor et consultante qui partage son temps entre la France et l’Ouzbékistan. L'entrepreneuse sait de quoi elle parle : enfant, elle faisait partie des citoyen·nes forcé·es à travailler dans les champs, ce qu’elle se remémore avec “effroi". Aujourd’hui, elle est impliquée de près dans les négociations internationales liées au textile ouzbek, et se bat pour créer des conditions de collaboration équitables entre les producteur·rices locaux et les marques françaises. Effectivement, après des années à exporter vers la Russie, la Chine et le Bangladesh, l’industrie cotonnière ouzbeke souhaite s’ouvrir au marché européen.
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