Alors que l’intelligence artificielle envahit le discours dans l’industrie de la mode comme dans d’autres secteurs, il devient difficile de comprendre quels outils sont réellement disponibles et quels sont leurs véritables impacts. Dans cette jungle de l’IA, Première Vision assume un positionnement clair en mettant en avant des solutions technologiques axées sur la réduction des impacts environnementaux du secteur. Au cœur de cette approche, l’espace Smart Tech illustre la conviction selon laquelle les technologies de pointe peuvent et doivent être au service d’une industrie plus responsable. Comment l’IA peut-elle donc aider la mode à réduire son impact environnemental ? Les exposants du salon apportent plusieurs réponses.
IA et durabilité : vers une production plus efficace
Si l’avènement de l’intelligence artificielle générative a permis, effectivement, de simplifier certaines étapes de design en offrant par exemple la possibilité aux créateurs de générer en un clic des déclinaisons de couleurs et de motifs voire des patrons entiers, les usages de l’IA dans la mode ne se limitent pas à l’assistance au design. Cette technologie joue aussi un rôle essentiel dans l’amélioration de la production et la réduction des impacts du secteur. L’intelligence artificielle peut permettre de produire mieux : optimiser les étapes de fabrication pour réduire le gaspillage de matière, analyser et prédire les impacts d’un produit, réduire les invendus…
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Heuritech, qui sera présente sur le salon, analyse aussi l’effet positif que les outils d’IA destinés à la prédiction de tendance peuvent avoir sur l’impact du secteur : “Notre constat, c’est que les marques qui naviguent à vue produisent des designs qui se vendent moins bien“, nous dit Léa Gossein, responsable marketing de l’entreprise. “Le trend forecasting est une méthode éprouvée pour réduire les invendus et améliorer le taux de vente.” Le service d’Heuritech repose sur un outil IA destiné à analyser huit années de données pour prédire, à deux ans, les prochaines tendances en termes de couleurs, de motifs, de coupes et de matières. Sur Première Vision Paris, l’entreprise présentera également un nouveau service permettant d’analyser la présence des logos sur les réseaux sociaux afin d’évaluer la notoriété des marques.
L’IA peut servir à la réduction des déchets et du gaspillage
D’autres exposants, comme Autone, présentent des solutions permettant d’optimiser la gestion des stocks grâce à l’IA, réduisant ainsi les déchets et la surproduction. La plateforme française propose d’ajuster les stocks de ses clients en fonction de l’évolution des tendances, des statistiques de vente et de l’anticipation de la demande. L’entreprise revendique pouvoir atteindre jusqu’à 55 % de réduction des stocks. Une solution jugée utile et prometteuse par le secteur puisque l’entreprise, fondée en 2021, a levé 17 millions de dollars en 2024. Son offre est déjà adoptée par une cinquantaine de marques, de Courrèges à Vanessa Bruno en passant par Lancel.
Également présente sur Première Vision Paris, l’entreprise Smartex AI présentera sa solution : une technologie basée sur l’IA pour optimiser les processus de production textile. Chaque design est analysé et ses étapes de production revues afin de réduire le gaspillage de matière première et améliorer le rendement des usines.
Côté Première Vision, une curation rigoureuse est effectuée pour s’assurer que les exposants présentent des solutions réellement utiles. “Nous évitons les outils gadgets“, précise Première Vision. Un comité de sélection, composé notamment d’experts des sujets tech, est constitué pour analyser les entreprises candidates et s’assurer de l’utilité réelle de l’outil présenté sur l’espace Smart Tech?
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Des solutions concrètes pour une industrie en mutation
“Nous ouvrons aussi les sujets“, explique Première Vision. “Quand nous parlons de traçabilité, nous ne nous limitons pas à l’analyse de la chaîne de valeur, mais nous proposons des solutions qui s’attaquent à toute la vie du produit. C’est ainsi que nous accueillons des entreprises comme Greenly, spécialiste du calcul de bilan carbone.”
La traçabilité sera d’ailleurs un enjeu clé mis en avant dans l’espace Smart Tech. Parmi les solutions présentées, Textile Genesis se distingue par son utilisation de la blockchain pour assurer un suivi précis des matières premières, de la fibre jusqu’au produit fini. Grâce à un système de token, ou jetons numériques, la plateforme garantit l’authenticité et la provenance des textiles durables, comme le coton biologique ou le polyester recyclé. Une approche qui aide également les marques à répondre aux exigences croissantes des consommateurs et des réglementations en matière de traçabilité et de responsabilité environnementale et sociale.
La tech au croisement des enjeux environnementaux et industriels
“La smart tech fait partie d’un univers d’ensemble ‘Smart Création’ qui existe sur le salon depuis 2015“, explique Première Vision. “Cet univers a été pensé pour accompagner l’industrie vers des solutions innovantes et engagées”.
Cet angle se retrouve dans les entreprises qui peupleront l’espace Smart Tech qui s’articule autour de quatre thématiques principales : l’intelligence artificielle, la prédiction des tendances, la traçabilité et la modélisation 3D. “Nous suivons l’évolution du secteur, à la fois dans la mode et dans le digital“, souligne une représentante de Première Vision. “Par exemple, avant, le métavers était un sujet très présent. Aujourd’hui, nous nous concentrons davantage sur des technologies plus actuelles et prometteuses, comme les IA génératives et la blockchain.”
En mettant en avant des solutions numériques concrètes et performantes, Première Vision confirme sa volonté d’accompagner l’industrie textile vers un futur plus durable. Entre IA, blockchain et analyses prédictives, ces technologies ne sont plus de simples tendances, mais des outils incontournables pour les professionnels soucieux d’optimiser leur production tout en limitant leur impact environnemental.
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Une série de conférences pour tout saisir des enjeux qui lient l’IA, la tech et la durabilité
L’édition Première Vision de février 2025 accueillera pas moins de 16 talks et 25 pitches sur les sujets tech dans la mode. Objectif : donner une image claire du secteur et analyser comment les solutions disponibles peuvent aider les acteurs du secteur à répondre à leurs problématiques et aux questions de RSE. Une journée Let’s Talk Tech sera même dédiée à ces enjeux, le 12 février. La scène de pitches sera occupée toute la journée par les entreprises venues présenter leurs solutions à destination. Le programme complet de cet événement est disponible sur le site Première Vision.
