Le mouvement international Fairtrade, qui compte 26 ONG nationales dans le monde (Max Havelaar France est l’une d’entre elles), a pour but de développer le commerce équitable et de faire respecter les droits humains des producteurs et des productrices, tout en préservant l’environnement. Le mouvement représente 1880 organisations de producteurs et 2 millions d’agriculteurs et de producteurs dans le monde.
D’où vient le nom Max Havelaar ?
L’origine de ce nom se trouve dans la culture littéraire, puisque Max Havelaar est le nom du héros d’un roman hollandais de 1860, dans lequel l’auteur, Edouard Douwes Dekker, dénonce l’oppression et l’exploitation des paysans.
Comment est né le label Fairtrade/Max Havelaar ?
L’ONG Max Havelaar France a été créée en 1992 par trois associations de solidarité internationale dont les noms actuels sont Ingénieurs sans frontières, ActionAid France et Agronomes et vétérinaires sans frontières. Elles ont par la suite été rejointes par le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). L’ONG Max Havelaar France est membre fondatrice du mouvement international Fairtrade. Le label Fairtrade/Max Havelaar est détenu, défini et géré par Fairtrade International, organisation indépendante à but non lucratif basée en Allemagne. C’est Flocert, organisme d’audit social certificateur pour Fairtrade, qui contrôle l’application des règles contenus dans les cahiers des charges. Le label est apposé sur les produits contre un droit de licence versé par les fabricants. En France, Max Havelaar France est un membre actif de Commerce Équitable France.
Quel est le rôle du label Fairtrade/Max Havelaar ?
Son objectif est de créer des débouchés pour les agriculteurs et les travailleurs des pays en développement, en leur assurant des conditions de travail équitables et en promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Cet objectif se traduit par des exigences strictes sur 3 piliers : économique (prix minimum versé aux producteurs, prime de développement permettant à leur coopérative de financer des projets collectifs d’amélioration (revenus, santé, écoles…) social (interdiction du travail des enfants, liberté d’association…) et environnemental (interdiction des OGM et pesticides dangereux…). Le mouvement accompagne les différent·e·s acteur·ice·s économiques vers une consommation plus solidaire et durable. Il sensibilise les citoyen·ne·s/consommateur·ice·s, interpelle les pouvoirs publics et développe l’offre de produits éco-responsables sur le marché français. L’ONG agit à l’international, puisqu’à travers son label présent sur les produits équitables (bananes, café, chocolat, thé, sucre, riz, coton…), elle vient en aide aux pays producteurs d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. En France, depuis plus récemment, elle soutient également les agriculteurs français. Attention, ce label est différent du label World Fair Trade Organization.
Les labels coton et textile
Historiquement dédié aux denrées alimentaires, le label Fairtrade/Max Havelaar certifie également le coton et le textile
Avec son label coton, Fairtrade certifie la culture traditionnelle, qu’on retrouve en Afrique et en Inde : pluviale (sans irrigation), privilégiant la polyculture, moins traitée et sans OGM, sa récolte se fait à la main. Outre les critères économiques, environnementaux et sociaux cités plus haut, le standard coton offre une traçabilité physique sur l’ensemble de la chaine, du champ au produit fini.
À la suite du drame du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, provoquant plus d’un millier de morts. Fairtrade International a souhaité, avec un nouveau standard textile, renforcer les droits et la sécurité des ouvriers et des ouvrières de l’industrie textile, pour garantir des normes élevées en termes de conditions de travail et de durabilité environnementale. Créé en 2016, le standard textile Fairtrade/Max Havelaar offre aux entreprises la possibilité d’apporter des changements positifs à l’industrie. Il vise à améliorer les conditions de travail et à renforcer les droits des travailleurs du secteur textile de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement (et non uniquement des producteurs de coton) avec notamment des salaires décents dans un délai contraignant de 6 ans.