• D’après Fashion Revolution et son Transparency Index, Lacoste fait plutôt partie des mauvais élèves en termes de transparence, avec un score de 38% en 2023, malgré une constante évolution depuis 2020. 
• En 2022, le chiffre d’affaires de Lacoste s’est élevé à 2,5 milliards d’euros.
• En 2022, les collections textiles sont principalement composées de 71% de coton, dont 78% de coton conventionnel et 22% de coton bio et de 22% de polyester, dont 40% de polyester recyclé. 
• 13 000 tonnes de coton sont utilisées chaque année. Puisqu’il faudrait 10 000 litres d’eau pour 1 kg de coton, la quantité d’eau utilisée pour les produits en coton de Lacoste serait de 130 milliards de litres d’eau, soit 130 000 000 m3 d’eau, soit 2,7 fois plus que ce que consomment les Luxembourgeois·e·s en une année.
• Lacoste améliore la technicité de ses polos afin d’allonger leur durée de vie, conservant ainsi leur qualité après 120 lavages, soit le double de ce qui est considéré comme Premium par le standard européen PEFCR Apparel & Footwear (v1.3).
• Chez Lacoste, les teintures et traitements des matières sont à l’origine de 50 % des émissions de CO2, de 45 % de l’utilisation d’énergie non renouvelable et de 43 % de la pollution de l’eau liée à la chaîne d’approvisionnement
• Lacoste déclare s’approvisionner en coton dans 7 pays : l’Australie, les Etats-Unis dont provient 60% de son coton, le Pérou, le Brésil, la Turquie, la Grèce et l’Espagne. Cependant, la marque était dans “la liste de la honte” du rapport de l’ONG australienne ayant enquêté au sujet des Ouïghour·e·s. 
• Toutes les usines sont déclarées soumises à un audit social. Celles qui ont recours à des procédés utilisant de l’eau feraient également l’objet d’un audit environnemental.
• En 2022, les cycles de vie de plus de 5 000 références ont été analysés.

D’après nos recherches associant les données rendues disponibles par la marque, le travail d’ONG (Fashion Revolution, Fair Wear… etc) et une méta-analyse des articles disponibles en ligne, notre avis est le suivant :  

• Accusée de s’être potentiellement directement ou indirectement fourni auprès de fournisseurs utilisant de la main d’œuvre ouïghoure issue de “camps de rééducation” entre 2017 et 2019, Lacoste s’est engagée en juillet 2020 à “cesser toute activité avec des sous-traitant·e·s qui seraient impliqué·e·s dans le travail forcé des Ouïghour·e·s”.
• La marque au crocodile a donc fait le choix de s’approvisionner en coton hors de Chine, là où provient pourtant 20% de la production mondiale.
• On apprécie également l’effort d’améliorer la durabilité des polos, bien que cela soit souhaitable pour tous les articles.
• Lacoste sous-traite aux quatre coins du monde, mais l’on ne sait pas dans quelle proportion la production est réalisée dans chaque pays.
• Au vu du nombre de références proposées (au moins 5 000) et de la quantité d’eau nécessaire à leur production, Lacoste ne peut pas se définir comme éco-responsable, d’autant que la marque n’a pas déclaré vouloir produire moins.
• Lacoste reste opaque sur certaines informations, notamment sur ses émissions totales de GES (même s’il est intéressant de constater que ce sont les teintures et traitements des matières qui représentent la moitié des émissions de CO2 de Lacoste), la liste des sous-traitants, la publication des audits…
• … Une marque premium que l’on surveille.