Fondée en avril 1985 par les sœurs Loumia et Shama Hiridjee, Princess tam.tam est initialement une société française spécialisée dans la lingerie, la corseterie et le homewear. Depuis 2005, elle appartient au groupe Fast Retailing, au même titre qu’Uniqlo, Comptoir des cotonniers ou encore Helmut Lang.
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- D’après Clear Fashion en 2021, la production se réalise en Chine, à Madagascar, au Maroc, en Tunisie, en France et en Italie, majoritairement dans des pays où le mix énergétique est très carboné.
- Pas d’informations chiffrées sur la part de chaque matière utilisée dans les collections.
- Princesse tam.tam est membre de l’organisation « The Microfibre Consortium » qui lutte contre le problème des microplastiques. Son rôle dans l’organisation n’est pas précisé.
- La société-mère Fast Retailing publie un rapport RSE dans lequel elle ne présente que des formules “vides de sens”, c’est-à-dire sans données chiffrées ni preuves tangibles.
- La marque publie la liste de ses substances restreintes, informant ainsi le·s consommateur·ice·s de celles susceptibles de se trouver sur ses produits, et interdit certaines substances comme le chrome VI, les composés perfluocarbures ou encore les retardateurs de flamme halogénés.
- Absence d’information au sujet du nombre de références proposées chaque année et du rythme des collections.
- Sur son site, la marque précise être adhérente de l’éco-organisme Refashion, “qui prévient la gestion de la fin de vie des produits”. Au-delà du fait que cette formule soit peu limpide, la contribution à Refashion est une obligation légale pour toutes les marques de mode, chaussures, accessoires et linge de maison qui vendent leurs produits sur le territoire français. Cela n’est donc pas un argument en faveur de l’éco-responsabilité de la marque.
D’après nos recherches associant les données rendues disponibles par la marque, le travail d’ONG (Fashion Revolution, Fair Wear… etc) et une méta-analyse des articles disponibles en ligne, notre avis est le suivant :
- Positionnée sur le marché des 15/24 ans à ses débuts, Princesse tam.tam a élargi sa cible pour s’adresser à toutes les femmes. A ce titre, elle met en place des initiatives louables, comme la commercialisation de “soutien-gorges sans armatures post-opératoires” pour les femmes touchées par un cancer du sein.
- On apprécie également le fait que la lingerie et les maillots de bain disposent d’une garantie de deux ans pour être réparés gratuitement par l’atelier de la marque. De plus, il est possible de rapporter au magasin des pièces en bon état et Princesse tam.tam déclare se charger d’en faire don à des associations.
- Princesse tam.tam déclare avoir repositionné son offre en proposant des prix plus bas pour que la marque soit davantage accessible. Si cela est vrai pour certains produits, il faut pourtant débourser en moyenne une centaine d’euros pour un pull intégralement confectionné en Chine contenant environ 50% de matières synthétiques, et presque autant pour des doudounes en polyamide, réalisées aussi en Chine !
- Comme les autres filiales du groupe Fast Retailing (comme Uniqlo), Princess tam.tam est très opaque et ne livre que peu d’informations sur la provenance des matières premières, les sous-traitants, les émissions de GES, les audits sociaux et environnementaux…
- La stratégie marketing associant publicité massive, nombreuses réductions et soldes, ventes privées et prix dégressifs, participe à la surconsommation de vêtements.