“Voilà quelques années que j’ai créé COSE361, et je m’aperçois que la transition ne va toujours pas assez vite“, constate Stéphane Popescu, cofondateur du cabinet de conseil COSE361 et initiateur de Fashion Act. Même si le nombre d’acteur·ices qui s’engagent en matière de durabilité croit, le rythme de transformation du secteur reste lent et insuffisamment structuré. C’est pour tenter de répondre à cette inertie que Fashion Act revient les 14 et 15 mai 2025 pour une deuxième édition, avec une ambition claire d’être un catalyseur de solutions concrètes et d’activer le passage à l’action.
Le retard pris par le secteur ne tient pas nécessairement à un manque de volonté. La montée en complexité des enjeux techniques et la dispersion des efforts au sein des marques contribuent certainement à la lenteur et l’éventuelle difficulté à passer du discours à l’action que ressentent les acteur·ices.
Une méconnaissance de ces sujets souvent complexes qui fait pourtant manquer aux entreprises une opportunité d’inscrire la RSE comme un levier de croissance, alors même qu’elles sont nombreuses à éprouver en ce moment des difficultés économiques.
Le salon entend ainsi offrir un cadre structurant pour accélérer la transition par le dialogue, la montée en compétence et la mise en réseau. “Il ne suffit plus de sensibiliser ou d’afficher des objectifs. Il faut transformer en profondeur les pratiques, et cela demande de l’expertise, du dialogue, du temps. Il faut mettre les mains dans le cambouis, faire redescendre la RSE dans les métiers pour rendre la transition concrète et opérationnelle.”, insiste Stéphane Popescu.
Un lieu de rencontre entre décideurs, opérationnels et experts
Pensé comme une interface entre les différents maillons de l’écosystème, Fashion Act se situe à la croisée du salon professionnel et du forum stratégique. “Le change management ne passe que par le contact humain. C’est une croyance forte chez nous”, explique Stéphane Popescu. “Il ne suffit pas de faire des webinaires. Il faut accompagner ce changement auprès des équipes, du CEO jusqu’aux opérationnels”
L’événement se donne pour mission de faciliter les connexions et d’ainsi combler un vide laissé par les salons traditionnels axés majoritairement sur le sourcing de matières et où les initiatives RSE sont souvent périphériques. Des formats qui, même s’ils accueillent effectivement des acteur·ices de la RSE, peinent peut-être à les mettre en contact avec les fonctions achats ou développement produit. “Sur les salons traditionnels, les visiteur·ses et acheteur·ses ont souvent autre chose à faire que de passer par l’espace RSE. S’ils n’y vont pas d’eux-mêmes, la rencontre n’a pas lieu.” explique Stéphane Popescu.
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Un espace pour discuter, confronter des points de vue et travailler ensemble
L’idée est de permettre aux professionnel·les de formuler leurs problématiques auprès d’acteur·ices spécialisé·es capables de les aiguiller et d’y répondre, d’enrichir leur compréhension des enjeux, et de repartir avec des solutions activables. “On vient pour apprendre, comprendre, mais aussi co-construire ses solutions de manière pragmatique”, résume Stéphane Popescu. Un cadre de travail plus qu’un moment d’inspiration.
Un écosystème de solutions au service du changement
Au-delà des conférences et ateliers, Fashion Act se distingue également par son espace exposant·es. Les solutions y sont regroupées selon sept grandes catégories : traceability, impact, durability, care & repair, reuse et resale, recycle. Une classification pensée comme une grille de lecture de la transformation des marques. “Ce sont tous les piliers dont une marque doit s’équiper pour avancer concrètement”, souligne Stéphane Popescu. Ensemble, ils couvrent tout le cycle de vie d’un produit et posent les jalons d’une refonte plus large du modèle d’affaire des marques.
Des conférences sur 3 grandes thématiques transversales : la réglementation, la prospective et la science
Il est essentiel de vulgariser les lois pour permettre à tous de les comprendre, mais encore davantage aujourd’hui à l’heure où le développement de nouveaux cadres réglementaires s’accélèrent et se superposent, tant en France qu’au niveau européen.
Certains acteur·ices peinent logiquement à y voir clair. “On parle de l’ESPR depuis plus d’un an et demi, et je rencontre encore des acteur·ices qui ignorent que certaines obligations vont entrer en vigueur”, constate Stéphane Popescu. Ce flou réglementaire, nourri par la technicité des textes et leur superposition, nuit à l’anticipation. La mission de Fashion Act est donc aussi de vulgariser les textes, d’expliquer leurs conséquences concrètes, et d’aider les entreprises à structurer leur mise en conformité. Une nécessité, alors que l’agenda réglementaire européen – écoconception, transparence, devoir de vigilance, allégations environnementales – s’accélère de manière inédite.
À côté des défis immédiats, le salon entend aussi offrir un espace pour prendre du recul.
Une conférence incarne particulièrement cette ambition : “Mode(s) 2040 : Naviguer entre transitions et désirabilités”. L’objectif est d’explorer les futurs possibles de la mode, en dépassant l’idée de “solution technique” pour penser de nouveaux récits, de nouvelles attentes, et des modèles alignés avec les limites planétaires.
Autre moment fort de cette programmation : le débat autour du projet de loi visant à réduire l’impact environnemental du textile, adopté en 2024 à l’Assemblée nationale et actuellement dans les couloirs du Sénat. Une conférence “Loi anti-fast fashion : menace pour un modèle ou phare dans la crise ?”, réunira la députée Anne-Cécile Violland, à l’origine du texte, Yann Rivoallan, président de la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin, et Julia Faure membre du collectif En Mode Climat et co-fondatrice de la marque Loom.
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4 masterclass pour acquérir les fondamentaux
Afin de permettre à tous les profils dans l’écosystème mode et textile de monter en compétence, Fashion Act organise 2 matinées de masterclass thématiques. “Ces sessions sont pensées pour apporter une mise à jour claire à tous les profils, y compris celles et ceux qui ne sont pas expert·es”, précise Stéphane Popescu. Ces masterclass apportent des repères clairs sur 4 enjeux structurants :
- Navigating New EU Rules: Ecodesign, Waste & Green Claims for Textiles” (en anglais)
- Le devoir de vigilance : comprendre, évaluer, agir
- De la qualité à la durabilité : socle de votre promesse client
- Bien dire ce qu’on fait : l’art de communiquer ses engagements
Des ateliers experts pour approfondir les solutions
À destination d’un public plus expérimenté, 4 ateliers experts sont proposés sur deux après-midis. Objectif : creuser les solutions techniques avec des retours d’expérience de terrain et des solutions reproductibles.
- Traçabilité : surmonter les défis de l’onboarding des chaînes de valeur
- Données d’impact environnemental : comment prioriser leur collecte et garantir leur fiabilité ?
- Rentabilité et fidélisation : faites du Care & Repair un atout business
- Revalorisation : un nouveau levier de croissance et de désirabilité