rouleaux de tissus

Le problème des centrales d’achats de mode en Asie

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Où se fournissent les marques en matières premières, en produits finis ou en accessoires ? Les entreprises de mode conventionnelle ont des acheteurs qui sélectionnent, parmi une large proposition, les pièces ou les matières utilisées pour une collection. Ils le font à travers des centrales d’achats qui se placent en intermédiaire entre le fabricant ou le fournisseur et la marque. Le nombre d’acteurs entre l’acheteur et le produit fini laisse place à une zone de flou quant à la provenance et les conditions de production. Pour nous expliquer en détails comment sont réalisés les achats pour une marque de mode et ses alternatives responsables, nous avons posé la question à deux actrices du secteur. Une responsable RSE d’une grande marque, ayant travaillé pour la grande distribution. Marion Lopez, créatrice de l’école de mode alternative studio Lausié, a travaillé pendant 15 ans dans l’industrie de la mode conventionnelle. Portraits croisés pour comprendre et combattre le mal à la racine.

Pouvez-vous vous présenter ?

A. Je suis directrice produit RSE pour une marque aux engagements écologiques et sociaux importants. J’ai un double master en marketing à l’université Paris Dauphine et un autre  spécialisé à l’IFM [Institut Français de la Mode - NDLR], pour acquérir un bagage technique et une culture générale du secteur. Après mes études, j’ai travaillé au sein du groupe Monoprix pendant 6 ans notamment sur les partenariats créateur·ice·s, puis  2 ans chez un pure player. J’ai pu développer, sourcer, produire, énormément de collections différentes avec des contraintes changeantes, partout dans le monde et sur tous types de produits. Cela m’a permis d’acquérir très vite une appréhension à la fois du développement, mais aussi de l’industrialisation de ces produits.

M.L Je suis Marion Lopez, j’ai 35 ans et j’ai été pendant 15 ans styliste et responsable de production pour des marques de prêt-à-porter à Paris et à Amsterdam. De part ces emplois, j’ai été amenée à voyager longtemps et souvent dans des usines en Asie principalement : Inde, Chine, Vietnam et Turquie, avant de rentrer dans le Sud de la France en 2018 avec l’envie de transmettre tout ce que j’avais appris dans la mode et de former de manière plus responsable. Voir l’envers du décor de cette industrie m’a convaincue de ne plus vouloir y contribuer, sans pour autant faire une croix sur le secteur. En 2021, j’ai donc ouvert  une école alternative, éco-responsable et inclusive. C’est la troisième promotion de Studio Lausié qui débute en septembre.

 

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