Les parties prenantes, indispensables à la réussite de la stratégie RSE

Considérer les parties prenantes comme essentielles à la gouvernance de l’entreprise relève à la fois d’une preuve d’engagement et d’une approche pragmatique. Dans le secteur de la mode et du textile, la chaîne de valeur est particulièrement fragmentée et internationalisée entre de multiples acteurs, de la production agricole des matières premières à la fin de vie, en passant par la confection et la distribution. Créer du lien et des relations pérennes au-delà des frontières de la marque devient alors primordial pour déployer la transition sociale et environnementale. Après un panorama des différents types de parties prenantes, voici pourquoi et comment les intégrer au cœur de la stratégie de l’entreprise.

Emilie Régnier-Lody est la fondatrice d’adeq, conseil en transition sociale et environnementale. adeq vous accompagne dans votre démarche d’identification, de classification et d’animation des parties prenantes.
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Mais d’abord, qui sont les parties prenantes ? Contexte et classification

L’expression a la part belle dans les publications sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui fleurissent aujourd’hui. Toutefois, des traces de son existence remontent aussi loin que celle des publications en sciences de gestion.

Si la définition de Freeman (1984) : « une partie prenante dans l’organisation est tout groupe d’individus ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels » demeure la référence la plus utilisée dans la définition des parties prenantes, le terme « stakeholder » (généralement traduit par « partie prenante » ou « partie intéressée ») apparaît dès 1963 lors d’une communication au sein du Stanford Research Institute. Les parties prenantes (stakeholders) sont alors définies comme « des groupes sans le support desquels l’organisation cesserait d’exister » [1].