Clothing #SwapParty : comment appliquer la tendance TikTok dans sa communication de marque ?

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Vous les avez peut-être déjà croisé dans votre feed TikTok : les Clothing Swap Parties sont le nouvel événement tendance outre Atlantique. Le concept : se réunir entre ami·e·s et échanger les pièces dont on ne veut plus. Une démarche responsable pour l’instant pratiquée dans l’intimité des appartements. Les marques peuvent-elles s’en emparer, appliquer ce format d’événement à leur échelle et en faire un outil de communication authentique ?

Pour commencer, qu’est-ce qu’une Swap party ?

Le concept est si simple qu’on est en droit de se demander pourquoi la tendance n’émerge que maintenant : rassembler, le temps d’une soirée ou d’un tea-time des personnes, le plus souvent ses ami·e·s ou ses voisin·e·s, pour échanger gratuitement les vêtements qu’on ne porte plus. Tout le monde y trouve son compte et l’absence d’échanges monétaires contribue à l’ambiance détendue et bon enfant.  Le concept est actuellement particulièrement populaire aux Etats-Unis mais aussi en Irlande. Il est aussi bien implanté en Inde à l’initiative de Fashion Revolution qui a mis en place en septembre 2022 des Swap Parties dans 13 écoles et collèges du pays. 

Les atouts des Swap Parties sont d’ordres économiques, écologiques et sociaux

Les Swap Parties sont particulièrement pertinentes dans un contexte inflationniste. Il s’agit de la forme la plus simple de circularité. Chacun·e possède un vivier de vêtements peu ou pas portés, et dont il est possible de se séparer. Pour ne pas succomber aux sirènes du consumérisme, la meilleure solution reste l’échange.
Le constat est connu : les Français·e·s achètent en moyenne plus de vêtements que pendant les décennies précédentes, mais les conservent moins longtemps [1]. Le troc apparaît comme une solution pour continuer à renouveler sa garde-robe sans causer trop de dégâts. 

Pourquoi les marques devraient-elles réfléchir à organiser leurs propres Swap Parties ? 

Ce format d’événement offre la possibilité de faire des rencontres permettant de créer ou d’élargir une communauté. S’il est question de faire sortir les Swap Parties des appartements et de laisser les marques les organiser, c’est là que l’intérêt principal se situe : la Swap Party est fédératrice. “Contrairement à un échange classique achat/vente plus monotone, l’objectif d’une Swap Party est de fournir une expérience où les consommateurs interagissent afin de s’inspirer mutuellement.” expliquent Veronica Ealba et Emanda Ceccia, expertes du sujet et fondatrices de Consumption Collab, une plateforme organisatrice de Clothing Swap Party outre Atlantique. 

A quoi pourrait alors ressembler une Swap Party à l’échelle d’une marque ? 

Ouvrir sa boutique le temps d’une soirée et convier la clientèle VIP à participer à un échange de vêtements de la maison est une idée intéressante. Les client·e·s peuvent alors venir les bras plus ou moins chargés des pièces de la marque, dans l’espoir de pouvoir s’en procurer de nouvelles et renouveler leur garde-robe, à partir des pièces d’une marque qu’ils savent qu’ils apprécient déjà.

La marque organisatrice peut également proposer des articles provenant de ses anciennes collections ou des articles légèrement imparfaits à échanger, une bonne manière de gérer ses invendus, prototypes et défectueux avec imperfections minimes. Quelle que soit la situation, chaque participant·e, marque comprise, repart avec autant d’articles qu’iel en avait apportés. La marque ne prend ainsi pas le risque d’accumuler davantage de pièces non utilisées dans ses stocks. Par ailleurs, c’est un drive-to-store intéressant, qui permet aux potentiel·le·s client·e·s de découvrir le lieu, les valeurs et pourquoi pas les produits d’une marque sans se sentir obligé·e·s de consommer, mais chez lesquel·le·s la maison laissera une empreinte.

Quels avantages pour une marque ? 

  • Fédérer sa communauté : l’événement sur invitation figure une nouvelle occasion, moins mercantile que les private sales, de convoquer la clientèle premium. C’est l’occasion de faire part des engagements de la marque tout en faisant mieux connaître ses produits. 
  • Faire vivre sa collection : une Swap Party permet de donner accès à plus de collections différentes et de les faire circuler entre les client·e·s. Elle donne l’opportunité à la clientèle de concentrer sa garde-robe sur la marque, mais aussi de tester des vêtements, maroquinerie ou autre produit d’une gamme supérieur si la marque l’autorise lors de l’échange. 
  • Communiquer ses valeurs : créer un événement autour de la circularité permet de rendre tangibles les engagements de la marque. C’est un moyen de faire passer le bon message sans pour autant engager d’échanges monétaires, permettant de faire comprendre à la clientèle que l’entreprise ne court pas à tout prix après le profit mais se soucie véritablement de l’environnement et du coût de la vie.

Le guide pas-à-pas pour embarquer sa marque dans l’organisation d’une Swap Party 

  1. Choisir un lieu approprié avec de l’espace qui pourra accueillir vos pièces mais aussi celles des personnes que vous invitez. 
  2. Prévoir un système de cartes couleurs en fonction de la valeur du bien échangé pour que les personnes partent avec des produits de valeurs équivalentes. 
  3. Communiquer sur les réseaux sociaux en utilisant un #personnalisé pour que l’événement soit reconnaissable.
  4. Trouver une borne de dons à proximité ou une association au cas où tous les articles ne partent pas. En effet, il peut arriver que des participant·e·s amènent plus de vêtements qu’iels n’en récupèrent. 
  5. Établir des règles dès le départ : pas de vêtements sales ou abîmés, uniquement des pièces de la marque qui organise la soirée, ramener son propre sac… 
  6. Organiser, en parallèle, des conférences, des espaces d’échange, des ateliers d’upcycling, de réparation… En effet, la marque pourrait aussi bénéficier des retours de leur clientèle sur leurs produits et se nourrir des idées de chacun·e pour progresser dans la circularité. 

 

 

 

[1] Zero Waste France : QUE DEVIENNENT LES VÊTEMENTS QUE L’ON JETTE ?

 

 

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