Le marché du marketing d’influence est devenu l’un des plus actifs avec une croissance estimée à +56% par an. Il devrait atteindre 22 milliards en 2024. Il est cependant confronté à des crises de confiance multiples : d’abord les marques qui remettent en cause la véracité des data, ensuite les communautés lasses des présentations produits à gogo et des fausses allégations (qu’elles soient qualitatives ou environnementales), et désormais des créateur·ice·s de contenus eux/elles-mêmes.
Déluge de cadeaux inutiles, pression de la rentabilité des opérations, conscience climatique accrue… Toutes les raisons sont valables pour exprimer un ras-le-bol envers la culture consumériste. Après des années passées à vous dire quoi acheter, les créateur·ice·s de contenu sur #TikTok ont décidé de renverser le scénario : nous "désinfluencer". Les micro trends éphémères sont les premières ciblées, en particulier dans la beauté qui se prête aux achats compulsifs. A date, le hashtag #deinfluencing compte 21,4 millions de vues.
En parallèle d’une réelle perte de vitesse des marques de fast fashion et d’un intérêt croissant pour les marques durables, en particulier chez la génération TikTok, dans quelle mesure peut-on en tirer des conclusions hâtives positives ? La désinfluence est-elle une autre tendance voire une nouvelle occasion de pratiquer du greenwashing, ou la mise en marche vers un ralentissement pérenne de la croissance ?
Un rejet massif de l’hyperconsommation et de l’inauthenticité ?
Qu’est-ce que la désinfluence ?
Le de-influencing ou la désinfluence est une nouvelle tendance sur les réseaux sociaux digitaux, née sur TikTok, consistant à dissuader son audience de consommer un produit. Si les motifs sont variés - il n’est pas utile, pas efficace voire mensonger - la conclusion est la même : l’obtenir ne rendra pas notre vie meilleure.
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