Douillet est le projet original et optimiste d’un ingénieur passionné de couture et naturellement reconverti dans la bonneterie. Lancée en septembre 2021, la marque, qui porte le nom de son créateur (mais qui pourrait tout aussi bien s’appeler ainsi pour la douceur de sa laine) propose des bonnets fabriqués en France avec de la laine mérinos 100 % française. Des produits à la fois pop et intemporels qui font toujours leur effet à l’arrivée de l’hiver.
Le trajet d’un bonnet Douillet
La laine des bonnets Douillet est française. Elle est récoltée dans un élevage du sud-est de la France, dans la région d’Arles. La marque présente cette laine comme “parmi les plus fines et donc les plus confortables d’Europe.”
Une fois tondue, elle est ensuite cardée ou peignée et teintée en France, notamment au sein de la très réputée filature Fonty, un atelier situé dans la Creuse et labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant. Chaque bonnet est ensuite tricoté et cousu dans la Loire, autour de Saint-Etienne. C’est également d’ici que viennent les étiquettes en polyester recyclé qu’utilise la marque.
Pour Douillet, on avait la volonté de tout relocaliser, y compris la laine elle-même et toutes les étapes de transformation. On ne voulait pas se limiter à un assemblage local de matières premières sourcées à l’étranger.
Le bonnet rose Douillet
Une fabrication entière française qui s’explique de plusieurs manières
En fabriquant ses bonnets en France, Douillet bénéficie bien sûr d’un héritage technique solide et d’un savoir-faire ancien qui garantit la qualité de ses produits. La région dans laquelle Douillet fabrique ses bonnets, la Loire, a d’ailleurs une longue histoire dans la bonneterie. C’est aussi un des rares départements de France où on trouve encore des fabricants.
Le choix du Made in France est aussi guidé par une éthique sociale, garantir que les travailleurs et travailleuses qui œuvrent à la tonte des moutons et à toutes les étapes de la fabrication d’un bonnet Douillet bénéficient de conditions de travail correctes et de salaires décents.
Le site Douillet
Au départ du projet, il y a d’abord une question sociale, le souhait de ne pas exploiter des vies humaines.
L’éthique animale est également une question importante. En utilisant une laine récoltée sur des moutons élevés en France, Douillet s’assure de ne pas cautionner de traitement cruel comme le mulesing, une pratique encore fréquente en Australie d’où vient la très grande majorité de la laine utilisée dans le monde. “Je suis originaire de Chartreuse dans les Alpes, un milieu plutôt rural et j’ai toujours été au contact de la nature et des animaux. Je voulais pouvoir favoriser les produits issus de la campagne française. La laine française, c’est aussi un moyen de réduire le transport et donc l’impact carbone, mais c’est une question de bon sens.” conclut Clément.
Détail intéressant : Douillet est membre du collectif tricolor, ce qui assure à ses clients et ses clientes que sa laine provient d’élevages français et que la marque s’engage à revaloriser la filière lainière de l’hexagone.
Le site Douillet
Le site Douillet
Néanmoins, faire le choix de relocaliser la totalité de sa production en France apporte aussi son lot de contraintes avec lesquelles Clément tente de s’amuser plutôt que de se battre : “On conçoit nos produits à partir des possibilités qu’offrent notre matière première et non l’inverse et, bien sûr, on ne peut pas tout faire avec la laine. Avec notre laine française qui n’est pas aussi fine que certaines laines d’Australie, on ne peut pas, par exemple, faire des t-shirts ou des sweats aussi facilement que si on utilisait du coton. Néanmoins, ces contraintes sont intéressantes et nous poussent à innover. On ira probablement chercher d’autres matières responsables dans le futur pour développer la gamme, peut-être des matières recyclées, du lin ou du chanvre !”