Une pour toutes
Crédits @REFORMATION
Pièce passe-passe.
Un mot, une tenue.
Un saut dans une combinaison.
Voilà un vêtement qui se garde car il s’adapte, en toutes circonstances :
– à l’arrache au saut du lit avec des sneakers
– parée conquérante sur des escarpins à un entretien d’embauche : jupe ou pantalon ? Dilemma over, c’est une combinaison.
– et toujours à la pointe du circonstancié à un vernissage/remplacer par toute mondanité à laquelle on se soumettrait bien après une journée de taff. Se traîner en pyjama et pantoufles pour étendre la zone de confort de son salon au dernier QG sur les quais.
Régression progressiste : la combinaison est la turbulette des grands enfants qui savent.
C’est l’habit de puissance, corollaire de la force à l’époque de sa création : il trouve son origine dans les usines d’armements, porté par les femmes réquisitionnées quand les hommes venaient à manquer, happés par la grande guerre. Du prêt-à-porter comme un prêt à « faire face », de l’aviateur à l’astronaute.
La gouache prolétarienne de Rosie-la-Riveteuse inspire Saint-Laurent qui nous invite à retrousser nos manches dans les 60’s de façon discrète ou remarquable, l’adaptabilité comme arme nous conférant une extraordinaire flexibilité. La conquête du monde -ou des prochaines 24 heures – est accessible en une pièce dont la fermeture éclaire fredonne We can do it.
Café, travail, soirée. La vie d’une femme au XXIème siècle est un autre genre de speed-day-ting, du réveil aux aurores au coucher tardif.
Sauter dans une combi résout en un zip la cornélienne interrogation du matin :
« Que mets-je (bordel) ? »
les pieds-nus et les cheveux mouillés, tasse de café à la main, état d’éveil approximatif.
Le matin, là où le bât blesse la ponctualité. Un zip, un problème en moins. En matière de vêtement, l’Art du multitasking porte un nom : C O M B I N A I S O N.
Loïc Prigent l’a cafté le premier, et je ne me fie qu’aux experts de la science vestimentaire.
Je cherche une combinaison de garagiste, mais cocktail.