En dehors des considérations purement esthétiques, connaître sa colorimétrie – basée sur la théorie des quatre saisons et très largement plébiscitée par les coachs et les consultant·es en image – permet d’avoir un réel impact sur notre consommation de vêtements et de produits de beauté. Cette méthode permet de définir précisément quels types de couleurs nous siéent et / ou révèlent notre plein potentiel. Une fois mise en pratique lors de la composition de notre dressing ou au sein de notre vanity beauté, elle nous aide à conscientiser nos achats. En effet, constituer un vestiaire dans lequel on se sent particulièrement mis·e en valeur rallonge l’espérance de vie de ces précieuses acquisitions… De la théorie des 4 saisons à la pratique !
Consommer éthique, ce n’est pas uniquement acheter dans des boutiques écoresponsables !
Petit retour sur l’histoire de la colorimétrie
En tant que homo sapiens, nous utilisons notre premier sens à des fins de survie, d’esthétiques ou de moralisation. Le fait de prêter attention aux couleurs que nous portons n’a donc rien de contemporain. Ce qui l’est par contre, est sa rationalisation esthétique. Les premières découvertes liées à l’influence des couleurs sur un individu débutent au XIXe siècle avec Michel Eugène Chevreul (1786-1889), puis continuent au XXe siècle grâce à l’artiste Johannes Ittens (issu de l’école du Bauhaus) qui mène une expérience permettant de révéler l’importance de l’harmonie des couleurs sur un visage.
Mais les véritables bases de cet art de la mise en valeur se posent en 1941, lors de la création de la Color Key Corporation of America, une méthode divisant les couleurs en deux catégories : celles aux tons froids et celles aux tons chauds. Avec la méthode Color Key, les principes de la consultation en image sont établis. Cependant, c’est la styliste Suzanne Caygill qui met au point une méthode en 1942, permettant d’ajuster les couleurs de son maquillage et de ses vêtements à notre type de carnation, de cheveux et d’oeil. Quatre grandes catégories – appelées saisons – naissent, puis huit et enfin douze. Jalousement gardées, les saisons ne seront vulgarisées et révélées au grand public qu’en 1978 avec la publication de son livre : Color, the essence of you.
Dans cet article, nous détaillons les quatre grandes saisons, qui permettent de s’approprier une méthode qui peut rapidement se compliquer. De plus, même si les sous-catégories se multiplient pour s’accorder au maximum à la spécificité de votre profil, les principes restent les mêmes et sont suffisants pour révolutionner sa consommation au quotidien.
La théorie des quatre saisons
La théorie des quatre saisons s’appuie sur les palettes de couleurs dont la nature se pare : nous comptons donc le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Ces quatre groupes sont eux-mêmes divisés en deux sous-groupes : les saisons chaudes (printemps et automne) et les saisons froides (l’été et l’hiver). Cette distinction n’est pas purement arbitraire, mais elle se base sur les nuances prises par la lumière durant les différentes phases du cycle d’un climat tempéré.
@purplerelooking
Nota Bene : par souci d’inclusivité, nous n’évoquerons pas la palette de couleurs de peaux qui existe mais seulement les contrastes (qui existent entre la peau, les cheveux et les yeux) et les nuances (dorés, rosés). Seuls véritables éléments indispensables pour connaître sa colorimétrie.
Les profils chauds : le “printemps” et l’ “automne”
Saisons baignées de lumières chaudes, le printemps et l’automne se distinguent entre eux par les contrastes qui existent entre la peau, les cheveux et les yeux. Lorsque ces derniers sont faibles, c’est que vous appartenez à la famille des printemps. À l’inverse, si vos cheveux sont sombres et que votre peau est claire, fiez-vous à l’automne ! Voyons maintenant plus en détail les caractéristiques physiques communes à ces deux saisons :
–Votre peau présente des sous-tons chauds. Pour le savoir, la méthode consiste à étudier la couleur des veines situées aux endroits les plus fins de la peau, si elles sont majoritairement vertes, votre peau est dorée.
–Vos yeux peuvent être de toutes les couleurs, mais ils doivent contenir des sous-tons chauds comme le marron, la couleur noisette et même le bleu ou le vert, mais uniquement s’ils contiennent des pépites dorées.
–Vos cheveux peuvent exploiter toutes les gammes du clair au foncé mais sont d’une nuance chaude telles que le roux, l’auburn, le châtain ou le blond aux reflets chauds.
Concernant les personnes appartenant à la catégorie « printemps » : les contrastes entre votre teint, vos yeux et vos cheveux sont faibles. Ce sont donc les tons adoucis et pastels qui conviennent, si ces couleurs contiennent un mélange pigmentaire chaud. Par exemple, le bleu qui est une couleur naturellement froide vous ira s’il est mélangé à une pointe de jaune, on sera dans ce cas-ci autour de la couleur turquoise.
Chez les personnes « automne » nous observons à l’inverse des contrastes marqués entre le teint et les cheveux, elles sont donc mises en valeur par des pigments riches et vifs comme le marron foncé, le rouge corail ou le jaune d’or.
@enfoquenoticias
Queen B. avec sa peau dorée, ses yeux noisettes et ses cheveux de la même hauteur chromatique est un parfait exemple d’une femme printemps !
@IMDB
Cheveux auburn contrastant franchement avec une peau claire aux sous-tons jaunes, Julia Roberts convient parfaitement à la description d’un profil automne.
Les profils froids : l’ “été” et l’ “hiver”
Saisons caractérisées par une palette de tons froids, l’été et l’hiver reprennent la même organisation que les deux saisons précédentes. Là encore, ce sera le contraste qui existe entre votre peau, vos cheveux et vos yeux qui importera : lorsqu’il y a une harmonie chromatique, l’été vous définit mais si les hauteurs de tons sont très différentes, vous entrez dans le profil hiver !
-Votre peau présente des sous-tons froids (les veines situées aux endroits les plus fins de la peau sont majoritairement violettes) elle peut donc être rosée, olive ou porcelaine.
-Vos yeux ont des sous-tons froids, ils peuvent être bleus, bleu-gris, verts ou noirs. Vos cheveux peuvent également adopter des nuances de toute la palette chromatique mais doivent cependant avoir des reflets cendrés, comme le blond platine, le châtain et le blond cendré, le noir profond , le poivre et sel ou le blanc.
Dans le cas d’un contraste faible entre la peau, les cheveux et les yeux, vous êtes une personne « été », les combinaisons de tons froids et doux seront vos alliés, on recense notamment le lavande, le gris perle, le vert clair, le bleu clair, le rose pastel, … Quant aux personnes aux cheveux foncés contrastant fortement avec leur couleur de peau, qualifiées d’ « hiver » seront mises en valeur par l’utilisation de couleurs vives, saturées et froides comme le bordeaux, le vert sapin, le bleu marine ou le gris anthracite
@telva
L’harmonie de la palette de couleurs présente sur le visage de Cameron Diaz en fait une parfaite femme été : cheveux blonds clairs cendrés, yeux bleus et peau claire. Les sous-tons froids et délicats seront donc ce qui lui conviendra le mieux.
@muinews
L’important écart entre sa couleur de peau et celle de ses cheveux ne laisse pas de place au doute : Ian Somerhalder est un homme hiver qui sera particulièrement mis en valeur par des couleurs vives et intenses mais appartenant au cercle chromatique froid.
@pellmellcreations
Afin de vous aider à mieux cerner quelles couleurs vous mettent particulièrement en valeur, voici une division non exhaustive des principales couleurs en deux catégories : froid et chaud. N’oubliez pas que toutes les nuances marquées, vives ou profondes iront mieux aux profils qui eux-mêmes présentent d’importants contrastes comme l’hiver et l’automne contrairement à l’été et au printemps qui, grâce à leur harmonie chromatique naturelle, seront magnifiés par le port de couleurs douces et pastels.
Merci de nous rappeler que bien acheter, c’est aussi savoir mettre en avant nos atouts et donc ne pas acheter à tort et à travers. La mode n’est pas futile et fait du bien, elle peut même soigner. La connaissance des couleurs est fondamentale et dépend aussi de la matière.