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OLOW, marque exemplaire et discrète qui cartonne

OLOW est la marque de vêtements de deux amis passionnés d’Art et animés par le sentiment de bien faire depuis 17 ans. En 2008, la mode éthique n’était tendance pour personne et considérée nécessaire par peu. Pourtant, les efforts de Mathieu et Valentin sont allés crescendo depuis : production en circuits courts, collections au rythme lent, qualité exigeante de vêtements qui durent à l’épreuve du temps, au gré des voyages que la marque vous souhaite de vivre avec eux. Olow n’est pas une marque, mais un univers de potes, d’inspirations musicales et artistiques éclectiques dans lequel naviguent des cocréations indociles. C’est désormais une nouvelle boutique singulière à Nantes où les événements réguliers côtoient le studio de création d’une équipe humaine et les portants remplis de vêtements engagés. Rencontre avec les fondateurs d’Olow.  

La genèse d’Olow, marque engagée à 360° et pionnière en 2008

L’aventure a commencé dans une école à Montreuil, où Valentin Porcher et Mathieu Sorosina originaires du 93, se sont rencontrés. Destinés à travailler dans la communication, leurs soifs de créativité et surtout d’indépendance les rappels à l’ordre. Les premiers t-shirts, dessinés par des amis artistes, voient le jour. Très vite, le projet Olow, qui signifie cavité en anglais (Hollow), en référence à leur premier lieu de travail dans une cave parisienne, émerge en 2004, puis se concrétise en 2006. Les deux amis remportent le concours “Défi Jeunes” organisé par Jeunesse et Sport du Val-de-Marne, une reconnaissance qui leur permet de financer les 1800 premiers exemplaires.

“L’idée de départ était de travailler avec des artistes sans savoir comment, puis ça a dévié sur le textile”.

Aujourd’hui, Olow, c’est plus de 200 collaborations avec des artistes (illustrateurs, peintres, tatoueurs, photographes…) aux univers différents, deux collections par an, et évidemment, des vêtements et accessoires toujours plus écoresponsables. “Le but est de faire des vêtements que l’on puisse porter tous les jours et garder dans le temps”. Leurs secrets ? De l’art, de la prospection et encore de l’art ! Les artistes sont sélectionnés suivant leurs rencontres, leurs découvertes à l’occasion de visite culturelle ainsi que sur les réseaux sociaux, qu’ils qualifient de “galerie à ciel ouvert”. Ces rencontres ont amené à de nombreuses collaborations comme avec Jean Jullien, Lucas Beaufort, Quentin Monge, Supakitch, Koralie, pour en nommer que quelques-uns.

 “Je fais énormément d’expositions, comme des galeries d’art contemporain. On se reconnaît aussi dans un univers totalement cinématographique” explique Mathieu. “Pour moi, la créativité se passe dans la tête, nous sommes forcément nourris par ce qu’on voit à longueur de journée, mais on peut avoir des idées complétement folles en étant simplement assis sur la chaise de notre bureau.”  rétorque Valentin.

Same but different”, Olow, 17 ans après 

“Ce qui a changé ? Aujourd’hui, on a des revenus et une équipe *rire*, sinon, c’est toujours nous avec moins de cheveux et de la barbe blanche”.

Depuis 17 ans, la marque a pourtant changé “ L’ADN a évolué avec le temps, car il a évolué avec notre âge. Notre œil a beaucoup d’évolué, nos goûts changent et nous devenons plus tatillons et pointilleux sur ce que l’on aime” explique Mathieu. Leur âge n’est pas le seul paramètre ayant changé, la mode artistique aussi depuis toutes ces années : “A nos débuts, les design étaient très illustratifs, avec également beaucoup de photos, ou du style réaliste. Aujourd’hui, on peut se permettre un style plus abstrait”

Les deux amis de longue date assurent néanmoins que rien n’a été altéré par le temps, à l’exception de quelques détails : “Ce qui a changé ? Aujourd’hui, on a des revenus et une équipe *rire*, sinon, c’est toujours nous avec moins de cheveux, de la barbe blanche et la gueule moins fraîche qu’il y a 15 ans”. 

Olow s’offre une deuxième boutique à Nantes, comme une expérience à sa communauté d’ami·e·s et de client·e·s

L’évolution prospère de la marque a permis d’ouvrir deux magasins en France, dont un à Paris, ouvert en 2016, dans le 3 e arrondissement, et un à Nantes. L’une en face de la plus vieille maison de Paris, l’autre au pied de la Cathédrale de Nantes, deux lieux bien placés qui accueillent ces deux boutiques aux ambiances distinctes, mais qui se reposent sur le même principe : créer et travailler au plus proche de nos clients. Un contact direct vigoureusement apprécié des consommateur·ice·s ainsi que des deux fondateurs qui leur permet d’avoir un retour direct sur leurs collections : “Les client·e·s apprécient beaucoup le fait que l’on soit là, qu’ils puissent nous interroger. Olow ce n’est pas qu’une relation commerciale, on est plus dans les relations humaines.”  La marque est également disponible dans de nombreux points de vente dans le monde. Majoritairement en Europe, mais aussi plus récemment sur de nouveaux marchés comme l’Asie ou les États-Unis.

La marque possède une clientèle spécifique, avec une moyenne d’âge de 30 à 40 ans, que Valentin et Mathieu jugent en accord avec leurs personnalités et leurs passions : des mordus d’art, de road-trips, de cultures alternatives, de mode responsable et plus globalement d’artisanat/consommation locale. 

L’impulsion créative d’Olow

Chaque collection subit un cheminement de plus d’un an avant d’arriver en boutique et dans votre dressing. “En ce moment, on est en train de travailler la collection hiver de 2024”. Le thème est toujours choisi en fonction de nos ressentis à l’instant T, quelque chose dont on aimerait aborder. Ça peut être en lien avec une destination que l’on adore, sur un sujet de société, ou simplement en lien avec l’Histoire personnelle de l’un d’entre nous. “Par exemple, il y a quelques collections que j’ai voulu mettre en lumière le 13ᵉ arrondissement de Paris, là où vit une partie de ma famille.” relate Valentin qui a des origines asiatiques. Suite à cette étape, un plan de communication est créé : “Avant même le moodboard ou le plan de collection, on a bien souvent le film que l’on aimerait réaliser dans la tête, les évènements que l’on aimerait créer autour de cette thématique…”

La responsabilité sociale et environnementale en trame de fond

De ces étapes découle un plan de collection et de recherche sur les textiles. La chasse à l’artiste peut commencer. Dernière étape, le choix des matières écoresponsables : “On se limite aux fournisseurs portugais, ou du moins aux pays limitrophes du Portugal, en faisant très attention aux matières que l’on sélectionne. (majoritairement coton bio, lyocell, chanvre, Seaqual, etc.) donc forcément quand on va dans des salons comme Première Vision, ça restreint notre périmètre de recherche. Même si ce que nous dénichons est hyper beau et quali, on a parfois la larmichette en voyant les tissus japonais… ”

Cette volonté de s’inscrire dans la mode écoresponsable a été comme une évidence pour les deux fondateurs : “Dès 2006, quand on a su que du coton biologique certifié GOTS existait, nous nous sommes lancés dedans”. 

“Postcards”, la collection SS23 d’Olow

C’est ainsi que leur dernière collection “Postcards” a donc été imaginée un an plus tôt. Cette collection est synonyme de légèreté, d’évasion, éléments nécessaires en cette période difficile d’après les deux fondateurs. Un objet d’un autre temps, qui continue d’exister dans notre époque qui lui était vouée à disparaître avec la prédominance numérique. L’aspect intemporel de la carte postale livre un message poétique, une thématique assez facile pour la conception “On peut retrouver sur les vêtements, des étiquettes, des paysages que l’on a voulu représenter, etc”. Pour l’occasion, on a imprimé 36 000 cartes postales, afin que nos clients puissent envoyer des jolis messages à leurs proches.”

De ce cheminement ont jailli de magnifiques pièces des bureaux de création de Olow, dont des éléments à ne pas manquer, comme la veste Gowa en denim oversize, selon Mathieu, et la veste Hekinan aux manches bouffantes pour Valentin qui porte le prototype de la veste depuis plus d’un an : “ c’est devenu le seul blouson que je mets !” Mais attention, les deux fondateurs ont leurs chouchous indétrônables comme le pantalon en coupe carotte oversize Swing pour Mathieu ou l’intemporelle chemise Décré pour Valentin. D’ailleurs, leurs dressings sont tous les deux composés exclusivement de vêtements de leurs marques, de trouvailles en friperie ou encore de marques de leurs amis, surtout pour les chaussures !

Embarquez dans l’aventure

Olow ce n’est pas seulement une entreprise de vêtements. C’est une marque qui raconte des histoires. Histoires que vous pouvez directement retrouver sur leur site. Dans leur journal, vous y trouverez des récits d’évasions de Valentin, des membres de leurs équipes et de leurs amis. 

Des personnes à travers lesquelles vous pourrez facilement vous identifier afin de voyager à travers les lignes.

“Quel récit aventurier, je préfère ? Peut-être l’histoire de Tom Neale, racontée dans son bouquin Robinson des mers du Sud ! ou alors les miens” plaisante Valentin, qui a autoproduit un livre de plus de 300 pages suite à une année de voyage en sac à dos en 2017.

Vous pouvez également y retrouver des interviews, des poèmes, et autres. “On essaye de proposer le plus de contenus, mais comme tous est fait en interne, c’est parfois compliqué.” Nous, on a adoré leur newsletter composée d’interviews, de collections capsules, de partage d’articles et de collaborations.

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