Chemise blanche, blouson teddy, cardigan, veste de costume, jean à coupe droite… Qui n’a jamais emprunté un vêtement à un ami, un amant ou un père ? Le style boyish s’imprègne du vestiaire masculin avec une touche de sophistication féminine.
L’histoire du boyish, de la garçonne à la superwoman
Jusqu’au 20ème siècle, la frontière du sexe distingue le vêtement féminin et masculin. Le corps de la femme est sublimé pour séduire et le corps masculin sert à se battre. Il est couvert de prestige et d’armure striée, trace des coups d’épée portés au combat.
Après la première guerre mondiale, les femmes rejettent les canons imposés par le désir des hommes et imposent leurs propres critères de séduction. Dans les années 1920, les femmes s’émancipent peu à peu des stéréotypes et carcans.
Coco Chanel, avant-gardiste dans son approche, s’habillait dans les armoires de ses jules et agrémentait sa tenue de bijoux fantaisies clinquants. Inspirée des costumes de marins, elle introduit le jersey et avec lui une mode souple, ample, lâchement ceinturée qui permet aux femmes de se mouvoir.
© La garçonne par Jacques Henry Lartigue
Victor Marguerite fait paraître le roman la garçonne qui raconte l’histoire d’une femme qui veut divorcer et vit une aventure lesbienne. Les françaises s’en imprègnent avec l’idée qu’il existe d’autres manières de vivre. Fini les corsets et les tailles marquées, la femme émancipée a, comme l’idole absolue Louise Brook, les cheveux coupés courts au carré à la garçonne. Elle porte un chapeau cloche, ombre ses yeux, se fait une petite bouche et accentue le maquillage pour attirer l’attention sur son visage, pour compenser la féminité perdue dans l’habillement dépouillé. Toutes les femmes avec une coupe garçonne seront moquées car considérées comme des lesbiennes bien que ce ne soit pas forcément le cas.
Dans les années 30, l’actrice Marlène Dietrich incarne tour à tour la femme fatale et la garçonne. Elle introduit le costume d’homme à Hollywood.
© Croquis Smoking Yves Saint Laurent
En 1966, Yves Saint Laurent crée le smoking pour femme, initialement un vêtement d’homme réservé au fumoir, l’ensemble se compose d’un pantalon et non plus d’une jupe. En pleine émancipation féminine, les femmes piochent dans les références masculines et portent des jeans. La femme dispose de son corps librement avec la loi Simone Veil en 1975.
© Thierry Mugler Automne Hiver 1983
Surgit alors le mythe de la superwoman dans les années 1980, une silhouette imposante aux épaules carrées, aux hanches effacées et aux jambes interminables qui remplit son rôle de mère tout en étant l’égale des hommes dans le monde du travail. Dans les années 2000, on assiste à l’inverse à une féminisation du vestiaire masculin notamment avec l’arrivée d’Hedi Slimane chez Dior. Peut-être qu’un jour apparaîtra le style girlish et les hommes piocheront dans la garde robe de leur douce, leurs sœurs ou leurs amies.
Notre sélection de vêtements pour un style #NanaBoyish
Veste de travail
ADRESSE est une marque de vêtements durables pensés pour la ville. Elle revisite l’authentique veste de travail avec un twist éco-responsable. Ce modèle en toile de coton certifiée Œko-Tex convient tout autant pour un rendez-vous professionnel que pour un ride en vélo.
Veste de travail, ADRESSE – 129 €
Veste en jersey
La marque Les Hirondelles transforme les chutes de production de jersey en veste khaki. Cette pièce est confectionnée dans un atelier landais à Capbreton. Le modèle proposé en précommande est livré en mars.
Veste Khaki, Les Hirondelles – 130 €
Pull
Ce pull Le Modeste en laine de mérinos d’Arles est tricoté en France, dans le Tarn. Le col montant est remaillé à la main avec une fente sur le côté. Il est livré avec un sac brodé upcyclé.
Tricot, Le Modeste – 195 €
Bomber
À mi-chemin entre le teddy universitaire et le blouson détente, ce bomber est en coton certifié Œko-Tex. En toile de fond se tisse une démarche solidaire, ce modèle devait voir le jour à l’aube de la pandémie et est né grâce au soutien de clients et professionnels. En remerciement, ADRESSE reversera 20% du montant des ventes à la fondation “Tous Unis Contre le Virus”.
Blouson Gallion, ADRESSE Paris – 189,00 €
Gilet sans manches
Cette veste ample inspirée de l’univers de l’outdoor est en fleece de polyester recyclé. Cette matière issue de bouteille plastique est certifiée GRS. Faguo plante un arbre pour chaque achat effectué afin de compenser les émissions carbones générées par leurs activités. La marque vient d’obtenir la certification B CORP.
Veste sans manches en toile et polyester recyclé, Faguo – 125,00 €
Chemise
Cette chemise Girafon Bleu est faite en lin et coton upcyclés issus de stocks dormants. Sa coupe droite permet de la porter nouée, ou oversize selon l’envie du moment. Pour chaque chemise achetée, Girafon Bleu reverse 5€ à une association partenaire qui lutte pour la protection des girafes.
Chemise upcyclée, Girafon bleu – 79,90 €
Chevalière unisexe
Pour couronner le look boyish, rien de mieux qu’une chevalière en or à l’auriculaire précieusement choisie par la plateforme de bijoux anciens Caillou Paris.
Chevalière ancienne, Caillou Paris – 1300,00 €