Fiches produits : quelles différences réglementaires entre la mode et les cosmétiques ?

D’une industrie à l’autre, les exigences réglementaires pour présenter les produits peuvent varier. C’est notamment le cas de la mode et de la beauté, qui sont parfois réunies au sein de mêmes marques. Une comparaison entre les demandes pour les fiches produits textiles et cosmétiques permet de relever le caractère modéré voire flou des régulations dans la mode, là où les cosmétiques semblent plus strictement réglementés. The Good Goods récapitule la situation en compagnie de marques, fédérations et ministères, pour comprendre comment les entreprises peuvent présenter leurs produits avec transparence et sans greenwashing.

L’écart de régulation entre les industries de la mode et de la beauté est souvent souligné par les professionnel·les. C’est notamment le cas de Yasmine Auquier Buron, fondatrice de la marque Rive Droite, engagée sur les questions sociales et écologiques. Ayant fait ses armes dans des grands groupes cosmétiques, elle a été surprise, en arrivant dans la mode, de constater des régulations moindres et une exploitation du manque d'information du public : “Le problème que nous avons aujourd’hui, c’est que beaucoup de personnes sur ce marché racontent n’importe quoi, déplore-t-elle. Par exemple, les marques qui indiquent “durable”, avec une astérisque “conçu pour durer”, c’est quand même scandaleux. Et les consommateur·rices ne vont pas aller lire des PDF obscurs au fond des sites. Donc qu’est-ce qu’on dit ? Comment on fait ? Tant que le législateur n’aura pas les moyens de taper sur les doigts, les marques qui n’exagèrent pas et sont vraiment transparentes seront dévalorisées.” Les fiches produits, qui permettent d’informer les consommateur·rices sur leurs propriétés, sont au cœur de cet enjeu. Il est donc conseillé de les concevoir alignées à la législation, avec le maximum de transparence et dans exagérer. Récapitulatif des exigences et recommandations à date, pour la mode comme pour la beauté.