Le développement durable et la RSE* ont longtemps été envisagés comme des contraintes nécessaires pour rencontrer une nouvelle exigence du marché. Aujourd’hui, la Raison d’Être d’une entreprise, qui rend légitime ses activités et donc ses externalités négatives, est exigée par la réglementation, les banques, les employé·e·s et les client·e·s. A titre d’exemple concret : Nespresso® ne semble pas avoir de Raison d'Être. Sa suppression n'entraînerait pas de manque ou de défaut systémique dans notre société. Pour justifier de son existence dans un monde en permacrise, elle doit se transformer. Ce changement de paradigme, global à toutes les marques, leur impose une remise en question et d’impulser une vraie stratégie RSE*. Cela commence notamment par définir une Raison d’Être valide. Mais comment procéder ? Nous répondons dans cet article.
Article rédigé par Claire Deslandes Mortier, experte RSE et éco-conception, fondatrice de CONSCIOUS FASHION, un bureau de conseil et organisme de formation certifié Qualiopi spécialisé dans le secteur du textile et de l’habillement.
Pourquoi est-il devenu nécessaire d’établir sa Raison d’Être ?
De nombreuses entreprises se sont créées pour répondre à une offre, pour innover, permettre l’accessibilité créative ou encore budgétaire. Dans un sens, elles ont créé un produit pour permettre à leurs consommateur·ice·s de nouveaux usages. La Raison d’Être de leur entreprise réside alors dans la motivation originelle.
Malgré ces bonnes volontés et sans connaissance sur le plan du développement durable, de nombreux impacts peuvent être générés sur le plan sociétal et environnemental : leurs externalités négatives. De nombreux business de nos jours n’existent que parce que qu’ils sont mus par la volonté de générer de l’argent, sans réel service rendu à la société (Shein en est un bon exemple).
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