Les géants chinois du e-commerce, géants par là même de l’ultra fast-fashion, n’en finissent pas de grossir. Selon une étude de Kantar publiée cette année, Temu, Shein et AliExpress ont généré 25,7 millions de transactions rien qu’au premier semestre 2024. Les marques de mode et les e-commerçants français et européens se retrouvent en concurrence directe avec ce rouleau-compresseur dont les pratiques commerciales sont largement contestées, aussi bien par les concurrents européens que par les autorités. Le e-commerce n’est d’ailleurs pas le seul secteur touché. En témoigne l’enquête européenne sur le dumping supposé de la Chine dans la production de voitures électriques destinées à l’export. Comment se défend le secteur européen ? La lumière est-elle au bout du tunnel ?
En France, le secteur interpelle le gouvernement
Il n’est plus un secret pour personne que les plateformes chinoises bénéficient de subventions de la part de leur gouvernement et contournent les droits de douane. Tout cumulé, ces plateformes sont accusées par la presse et le personnel politique européen de dumping, d'évasion fiscale et, bien sûr, de non-respect des normes environnementales et de sécurité, ce qui pousse les acteurs européens à agir sur deux fronts : d'abord par le lobbying national et européen, puis par des appels répétés à des régulations plus strictes.
En France, les lobbys comme la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) tentent d’alerter le gouvernement et d’influencer les décisions politiques depuis 2023. Sous la direction de Marc Lolivier, la Fevad s’efforce de faire reconnaître comme “déloyale” la concurrence exercée par les plateformes chinoises. L’objectif : pousser les pouvoirs publics à les réguler comme les entreprises européennes.
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