À travers le podcast Le Sapping, The Good Goods explore notre rapport de notre société à la mode dans des conversations en transparence avec des marques et des personnalités.
Mettez vos millions dans la création de valeur plutôt que dans le marketing.
En tant que marque, comment raconter ce qu’on fait plutôt que des belles histoires ?
Nathalie Lebas-Vautier nous parle de matières et de la Responsabilité Sociétale des Entreprises
Nathalie Lebas Vautier est entrepreneure engagée dans la mode durable depuis 17 ans.
Elle a fondé avec son mari en 2004 une des marques éthiques les plus connues en France : Ekyog.
À l’époque, l’Inde ne comptait de 15 cultivateurs de coton biologique, Nathalie et Louis Marie sont partis sur le terrain à la rencontre des acteurs du bio et des organismes certificateurs qui eux aussi démarraient. En 13 ans, la marque a développé 51 magasins et 130 emplois en France.
Depuis 4 ans, le couple vit une nouvelle aventure au sein de Good Fabric, une seconde entreprise qui accompagne les marques dans leur diagnostic et stratégie RSE jusque sur le terrain et dans la modification de leur business modèle. Nathalie construit son travail en imaginant la société idéale à 2030 et 2040.
Good Fabric est également fabricant de produits textiles certifiés pour des marques qui vont de Biocoop à Éric Bompard.
Dans cet épisode on parle de coton, de cachemire, des matières recyclées et des matières végétales; de la force des relations humaines pour bâtir des projets colossaux avec de petits moyens financiers; de transformation profonde effective ou comment sortir d’une logique bureaucratique & de marge à tout et surtout, à n’importe quel prix.
On vous propose de profiter du confinement pour refaire le zéro de nos pratiques à l’aide d’un mode d’emploi concret, basé sur des faits plus que des effets d’annonce.
Se repérer dans l’épisode
0’-5’
- Entrepreneuse engagée dans la mode durable depuis 17 ans
- La création de la marque Ekyog, en commençant par structurer une filière de coton biologique en Inde, après avoir réalisé que la culture de coton est la plus polluante des cultures au monde. 200 000 personnes sont reconnues par l’OMS comme intoxiquées du fait des seuls pesticides
- Comment faire émerger un business engagé dans une époque où le marché n’est pas prêt
- L’entreprenariat : avancer en permanence en dehors de sa zone de confort
- Passer de la création à 51 magasins et 130 emplois en France
5’-10’
- Le secret pour réaliser de grands projets sans avoir de gros moyens
- De l’importance de se confronter à la réalité du terrain : rencontrer ses interlocuteurs sur toute la chaine de production pour connaitre leurs réalités, leur difficultés, leur métier et apporter des solutions construites à la lumière de ces informations, en partenariat avec eux
- Importance du maintien de ce dialogue à long terme : visites annuelles, tests réguliers des sols de culture et des balles de matières
- La responsabilité et le coût d’une certification doivent être partagés. Aujourd’hui il est vendu plus de coton biologique qu’il n’en est réellement produit, chacun est garant de ces engagements devant le consommateur final
- Good Fabric a deux métier :
– Accompagner les marques et entreprises dans leur diagnostic et stratégie RSE, y compris sur le terrain et dans la modification de leur business modèle. Un peu plus loin : imaginer la société à 2030 et 2040 - Fabriquer des produits certifiés pour des marques comme Biocoop, Bompard etc, dans le textile
10′-20′
- Transformation RSE : comment convaincre en interne ?
- La RSE : c’est un chemin long et une capacité à faire des choix, donc renoncer
- Par quoi commencer quand on est une marque de fast-fashion : ajuster les métiers d’acheteurs, chefs de produits qui ont des réflexes depuis des années à ajuster au service de cette démarche RSE
- Pourquoi il est plus simple de mettre en place une stratégie RSE quand on n’a pas d’actionnaires
20’-30’
- Entretenir une relation avec ses partenaires de terrain : un des premiers critères de la RSE, c’est la fidélité, les engagements doivent être faits sur plusieurs années. Comment s’engager concrètement avec eux, équilibrer les responsabilités mais aussi les coûts
- Pourquoi définir un prix fixe de la matière première et se décorréler du cours mondial du marché. La vision du business de Nathalie est aussi humaine : le prix et le Chiffre d’Affaire ne sont pas les seuls outils de valorisation d’une entreprise
- Ajouter aussi dans la boucle le client, celui qui accorde sa confiance aux marques. Aujourd’hui montrer de la vulnérabilité, permet aussi d’être dans une démarche de progrès. Les marques font des erreurs et tant mieux car cela les rend plus humaines
- Du story telling au story doing : entreprises, qu’est-ce que vous faites réellement ?
- Différence entre organismes certificateurs et vérificateurs
- Pourquoi avoir une certification est bien mais pas suffisant
- De l’intérêt de s’intéresser aux modes d’agriculture en transition, les coton-culteurs non certifiés en passe de le devenir
30’-40’
- Le cachemire
- De 69 à 400 € : comment s’y retrouver ?
- Tonte VS peignage : qu’est-ce qui est mieux pour l’animal ? Pour la matière ?
- Good Fabric a structuré une filière de cachemire durable en Mongolie Extérieure, en partenariat avec des éleveurs nomades encadrés par AVSF(Association des Vétérinaires Sans Frontières)
40’-50’
- Mode responsable : où en sont les différents acteurs du marché ? Luxe artisanal, luxe industriel, grande distribution
- Comment sortir de la logique bureaucratique & de marge à tout et n’importe quel prix.
- Un point sur les matières recyclées et la structuration d’une filière de recyclage pré-consumer propre
- Un point sur le cuir
- Un point sur les matières végétales non industrialisées