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Comment savoir si un vêtement est bien coupé ?

Quand la coupe fast fashion est pleine

Flash News : un vêtement qui nous va mal/plus ne remet pas en cause nos morphologies, ni le programme de la machine à laver. Ça serre, ça baille, ça vrille, ça moule… le verdict est tombé, ça nous va pas comme un gant mais plutôt comme un sac….La valse des complexes bat son plein. En réalité, nous ne sommes pas mal foutu·e, en revanche le vêtement l’est. La notion de bien-aller est au cœur des métiers de la mode. La coupe, les matières, l’entoilage, le thermocollant, les doublures, les triplures, les fournitures… Il y autant d’éléments visibles et invisibles qui influent sur le bien-aller d’un vêtement. La force d’un vêtement réside dans sa coupe, un vêtement bien coupé devient sophistiqué.

Du vêtement sur-mesure au prêt-à-porter

La fin de la Seconde Guerre mondiale marque la déferlante du prêt-à-porter. Le vêtement n’est plus fait sur-mesure il est conçu pour s’adapter à une large clientèle et sans retouches. Le prêt-à-porter est une belle promesse sur le papier mais peut devenir une fabrique à complexes pour nos corps demeurant sur-mesure. Dans la fast-fashion, ses vêtements voués à convenir à tout le monde, et n’épousent en réalité personne.

Mesure du corps, corps sur-mesure

La confection d’un vêtement est loin d’être une tâche facile. Un vêtement doit couvrir le corps, le protéger des intempéries, permettre une grande liberté de mouvement. Il doit répondre à l’esthétique définie par l’équipe de stylistes tout respectant les budgets. Enfin, le plus délicat, il doit s’adapter aux volumes et courbes du corps humain qui varient d’une personne à l’autre. Les physiques changent au fil du temps, en fonction des guerres, des privations, des habitudes alimentaires. Des études montrent des évolutions de mensurations des populations féminines et masculines en France.

Les mesure de références

Maisons de luxe, griffes de créateurs, enseignes de fast-fashion, Haute-Couture, les méthodes de prise de mesure du corps varient d’une structure à l’autre. AFNOR donne la cadence avec la norme ISO 8559  Désignation des tailles des vêtements qui donne les mesures de références et détaille la façon dont elles doivent être relevées.

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© Cristóbal Balenciaga, Henri-Cartier Bresson

Les barèmes de mesure

Le corps humain est fait de courbes propres à chacun. Le barème de mesures classifie les mesures du corps sans considérer les volumes. Deux femmes peuvent avoir le même tour de bassin pourtant la première peut avoir peut avoir un ventre plat et des fesses rebondies et la seconde a un ventre plus rond et des fesses moins volumineuses. Les mesures sont similaires mais les volumes sont différents. De même, on peut faire un 44 et 1m55, ainsi le développement proportionnel de la longueur de manches n’est pas logique, elles seront forcément trop grandes.

Le vêtement qui ira à l’une n’ira pas forcément aussi bien à l’autre. Pour bon nombres d’entre nous, ce barème est sans pitié. Lors de la réalisation du patron de base, il faut considérer ces deux paramètres afin d’habiller une large population. Il y a autant de morphologies que d’individus, ce qui rend la conception du vêtement complexe.

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Les postures

Cambrée, voûtée, rétroversée, la posture est un paramètre fondamentale, elle varie avec l’âge et influe sur le bien-aller d’une pièce. Il faut considérer que dans les ateliers, les essayages se font sur des mannequins jeunes, qui se tiennent avec les hanches en avant et les épaules en arrière.

La gradation

Lors de la gradation, les tailles sont déclinées à partir du patron du prototype. Cette étape est délicate et peut changer le tomber du vêtement. Elle repose sur le principe que si l’on est plus corpulent on est plus grand, de ce fait elle fonctionne sur 4 tailles avant que le vêtement soit disproportionné. Au-delà, un nouveau prototype est nécessaire.

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Comment examiner un vêtement ?

Regarder la composition

Jeter un coup d’œil à l’étiquette donne une idée de la qualité. La soie est souvent confondue avec du polyester, l’acrylique passe souvent pour de la laine pourtant ce sont des matières chimiques et non des matières naturelles et le prix est parfois similaire aussi bien en boutique qu’en friperie.

Retourner le vêtement

Observer les coutures, les doublures, les surpiqûres. Si les fils de couture ne sont pas coupés, les coutures sont mal faites, et les pans du vêtement ne sont pas tous assemblés l’un face à l’autre, ça n’est pas bon signe.

Vérifier les éléments de mercerie

Si les boutons sont tenus par un fil et sont très mobiles, c’est un peu comme les dents de lait, ils vont finir par tomber. Les boutonnières doivent être propres, sans fil qui dépassent et doivent être à la taille adéquate pour accueillir le bouton. Pour les fermetures éclairs, l’idéal est de faire glisser à plusieurs reprises et de regarder comment le zip est est cousu.

Essayer le vêtement et observer

Pour un pantalon, des plis se forment au niveau des aines si l’entrejambe est trop haute. Le pantalon fait un effet “couche culotte” si l’entrejambe est trop basse. La couture du pantalon tourne si le milieu de la jambe n’est pas droit fil.
Pour une veste, il faut pouvoir se mouvoir et ne pas être engoncé. Il doit y avoir une harmonie dans les proportions de manches, de taille, d’épaules.
Pour une robe, il y a souvent des soucis de proportions entre la taille et la poitrine.
Pour une maille, il arrive parfois que les emmanchures soient trop basses et les manches trop courtes.

Le bien-aller est un travail d’orfèvre. Cela requiert du temps, des essayages, des retouches, le savoir-faire de modélistes, designers, maquettistes. Il est souvent proportionnel au prix d’un vêtement.

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Commentaires 3
  1. Tout à fait d’accord. On peut remédier a des petits défauts en faisant appel à une modéliste ou couturière mais pour des gros défauts il vaut mieux changer de marque car suivant les marques les barèmes de taille ne sont pas les mêmes. Les essayages techniques étant réalisés sur un mannequin modèle, tout le monde ne correspond aux standards d’unemaruqe.

  2. Histoire de Mode et de technicité :Pour la petite histoire beaucoup de professionnels et d’historiens de mode fêtent la ‘Campagne de Mensuration’ occultant, ne citant pas les 2 inventeurs qui y travaillèrent avec amour à l’époque durant 2 années en 60 :- Mario CAMPS le Grand Maître de la Place de la Madeleine- Lucien David LANGMAN dit JEAN RAYMOND le jeune Maître du boulevard Bonne Nouvellehttps://www.pinterest.fr/luciendavidl/jean-raymond-david-ray/

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