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VEJA s’associe à Sea Shepherd dans une collaboration contre la pêche en eaux profondes

ONG œuvrant pour la conservation marine, Sea Shepherd est une Organisation à but non lucratif qui mène des actions directes pour protéger les baleines, dauphins et la faune marine. Avec une flotte de navires en première ligne, ils s’associent aux autorités locales pour lutter contre la pêche illégale et traduire les braconniers – qui pensent pouvoir piller et polluer l’océan en toute impunité – en justice. En témoignage de son soutien aux activistes des mers et leur combat, VEJA a travaillé sur une version revisitée de son modèle iconique Dekkan en full-black et vegan, inspirée des pirates de Sea Shepherd et adaptées pour leurs déplacements en mer. L’entièreté des bénéfices des ventes est reversé à l’ONG.

Sea Shepherd, ONG militante géniale aux méthodes controversées

Reconnus comme des pirates-for-good des temps modernes, les activistes de la Sea Shepherd sont adeptes des opérations coup de poing, pas pour leurs collabs sur des produits de mode. La mission de l’organisation à but non lucratif est de lutter contre la pêche et la chasse à la baleine non réglementées, non déclarées et illégales dans le but de préserver les océans et la vie marine.

Connu pour son approche « d’action directe » pour protéger la faune marine en affrontant les baleiniers et les hawlers de pêche industrielle en haute mer, Sea Shepherd est un acteur controversé qui a été qualifié d’organisation « éco-terroriste » au Japon – où l’industrie baleinière viole le droit international, selon des scientifiques et des universitaires du monde entier. (Le groupe reconnaît que ses tactiques sont “agressives”, mais affirme qu’elles ne sont déployées que pour défendre la vie marine et qu’elles sont toujours non violentes). 

Une prise de parole audacieuse et cohérente pour VEJA

Marque de sneakers pionnière de l’éco-responsabilité et visionnaire il y a presque 17 ans, VEJA n’en est pas à sa première prise de risque. Cette marque de baskets différente a été fondée en 2005 par deux français insatisfaits des modèles de développements économiques et de production du prêt-à-porter. VEJA prend le contrepied de l’industrie de la basket, entretenant une relation équitable et durable avec des fournisseurs avec lesquels elle travaille en direct, utilisant du coton régénératif et proposant depuis récemment de réparer et collecter n’importe quelle paire de chaussure pour alimenter la Recherche & Développement interne à l’entreprise, en matière de recyclage.


Autre contre-tendance, VEJA ne monétise pas l’influence et préfère garder ses marges pour payer équitablement les acteur·ice·s de sa chaîne de valeur, se tient à l’écart des campagnes marketing axées sur la durabilité, comme en atteste la déclaration murale sur leur flagship new-yorkais “Sustainability is an empty word. We choose reality“ (“La mode durable est une formule vide, on préfère la réalité/les actions”). “Il ne s’agit pas de sauver l’océan grâce à une basket”, déclare Sébastien Kopp à Vogue Business [1]. “S’associer à des personnes que vous admirez est extrêmement important aujourd’hui. Sea Shepherd est connu aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais pas beaucoup en Europe. Pour nous, il s’agit d’utiliser Veja pour mieux faire connaître les actions de Sea Shepherd“.

Veja sort une version vegan et noire de son style Dekkan avec le logo Sea Shepherd sur la languette de la chaussure et son nom sur le côté. Elle est adaptée aux déplacements sur le pont et dans le bateau des pirates lors de leurs actions en mer. Tous les bénéfices de ses ventes seront reversés à Sea Shepherd, car au-delà de la visibilité qui est nécessaire pour exposer au grand public les dérives de l’industrie de la pêche en eaux profondes, le meilleur soutien pour l’ONG est en effet financier. 

Un modèle tech et écoresponsable

Ce modèle est en Alveomesh, un tissu technique fabriqué exclusivement à partir de polyester recyclé.
La Dekkan est un modèle outdoor, alliant la technologie de VEJA et le savoir-faire de VIBRAM, réputé pour ses semelles performantes en ville comme sur des sentiers de trails. Elle est également réparable ou changeable. La semelle VIBRAM associe matériaux écologiques et technologie dans une nouvelle formulation. La semelle intermédiaire contient 70 % de canne à sucre, ce qui apporte plus d’adhérence, tandis que la semelle extérieure est composée à 30 % de caoutchouc d’Amazonie – dont la méthode de recueil garantit la durabilité de l’extraction directement sur l’arbre, son innocuité sur la biodiversité locale et la valorisation culturelle traditionnelle des seringueros/saigneurs d’arbre récolteurs – et à 25 % de déchets de riz.

Référence

[1] https://www.voguebusiness.com/sustainability/vejas-new-shoe-is-a-radical-step-for-sustainability-collabs

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Commentaires 2
  1. Merci pour cet article, Je m’interroge toutefois sur la couleur noire, non pas en termes de style, mais de toxicité, car les coloriants noirs ont mauvaise réputation. Comment la couleur a-t-elle été traitée pour ce modèle ? Avez-vous creusé cette question ?A part ça rien à redire, car effectivement Sea Shepherd est a soutenir sans conditions et la démarche de Veja très cohérente !Isabelle

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